25 août 2018

La Chine, sur le chemin du Japon, avec Kay

Cette année, sur le chemin du Japon, nous avons fait une halte d'une semaine à Pékin. Découvrir la Chine, ses monuments, sa culture et ses habitants… et la pratique du kendo, en pleine explosion depuis une dizaine d'années !


Et puis, il nous fallait revoir Kay XING, qui a passé deux ans au Kenyu, (et quelques mois à la maison), voir dans quelles conditions elle poursuivait sa pratique.

Côté touristique, la ville de Pékin dispose à elle seule de 6 sites inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO ! Donc, allez-y, vous ne regretterez pas le voyage !

Côté Kendo, rendez-vous avait été pris avec M. LIU, le professeur du Beijing Kendo Dojo. Je ne sais quelle campagne de communication Kay avait lancé, mais j'étais attendu avec impatience ! Il faut dire que le dojo comporte peu de gradés : M. LIU (47 ans), l'enseignant principal, qui vient d'obtenir son 5e dan, Mlle ZHENG (30 ans), la 2e enseignante est 4e dan, un pratiquant coréen et un autre japonais sont aussi 4e dan. Kay est 3e dan, une autre personne est 2e dan, tous les autres pratiquants et pratiquantes sont des kyusha. Le dojo compte au total une soixante d'adultes, et la section jeune, une vingtaine d'enfants.

L'ambiance du dojo me rappelle immédiatement le Kenyu : une ambiance familiale, décontractée mais studieuse. Cela tient beaucoup à la personnalité de M. LIU. C'est un personnage avenant, souriant, proche de ses élèves, mais attention, très exigeant lors des cours, intraitable sur les déplacements !

Sur l'un des murs sont collées les nombreuses photos des anniversaires, naissances, réussites aux examens de grades et autres compétitions. Des étagères accueillent les armures des pratiquants. Les shinais sont stockés dans un grand bac à l'entrée. Le parquet est de bonne qualité. J'ai vraiment l'impression d'être au Kenyu...

M. LIU avait prévu une armure pour moi, car je n'avais pris que mon men et mes kote.
Lors du premier cours, Mle ZHENG nous fait un cours dynamique, avec de nombreux kirikaeshi, uchikomi et kakari geiko. Pendant ce temps, M. LIU s'occupe des pratiquants sans armure. La dernière demi-heure nous permet de faire mawari geiko. Attention, les cours durent 2h ! Petite santé s'abstenir !

A la fin du cours, M. LIU annonce à tous le monde que le cours suivant c'est moi qui ferai cours, et que cela sera une bonne expérience de découvrir un autre enseignant (je me demande qui a bien pu lui mettre une idée pareil dans la tête… je devrais en parler à Kay…). Rendez-vous est donc pris pour le sur-lendemain.


Le vendredi soir suivant, j’ai donc pris en main le cours, avec M. LIU filmant mes moindres démonstrations et explications (heureusement pour moi qu'ils n'ont pas accès à Youtube en Chine…). J'invoque l'esprit de INOUE Senseï, et leur propose un travail pour améliorer la qualité du Men uchi, puis une seconde partie sur les shikake waza. L'ambiance est studieuse, mais joyeuse.

Après les nombreuses photos de rigueur, nous partons pour un étonnant restaurant typiquement chinois...de 5 étages ! C'est à cette occasion que nous découvrons M. LIU et moi, que nous avons commencé le kendo au même âge, et que nous avons progressé au même rythme ! J'apprends aussi que la Chine ne compte qu'une vingtaine de 5e dan (M. LIU étant l'un des derniers reçu), mais que beaucoup de Senseï japonais issus des entreprises nippones enseignent régulièrement dans les différents dojos.


Nous déjeunerons le lendemain midi de nouveau ensemble, et nous nous donnons rendez-vous à Séoul, car plusieurs personnes se déplaceront pour encourager l'équipe nationale ! Promesse est faite qu'à mon prochain passage à Pékin, je repasse au dojo.

Finalement, le plus intéressant en kendo ce n'est pas le kendo, mais les rencontres que l'on y fait, vous ne trouvez pas ?


Pour ceux qui savent lire le chinois, le lien vers le blog du dojo : https://m.weibo.cn/u/2875032404

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