07 décembre 2007

2 journées de Kendo au Ken No Michi, par les débutants du Kenyu.

Arrivée à 8H15 à la Halle Carpentier…Bon, il faut repérer les copains de club parmi tous ces pratiquants qui s’affairent (déjà une centaine sur place). On se change dans un des nombreux vestiaires. On se retrouve à nouer le hakama à côté d’un enseignant de Quiberon, un autre d’Arcachon qui connaît bien le Kenyu. C’est qu’il faut être présentable.
Nicolas D: Ils sont où les autres ?
Christophe T: « Le navet et le bonze Zen, sont de bonne qualité, lorsqu'ils sont bien assis ». C’est le haïku du matin.
Jérôme B: J’aurais du le manger ce pain au chocolat...
Seng T: ichi, ni, san, shi, go, roku, shichi, hachi, kyu, ju.
Miriam *: Quelqu’un a du sparadrap ?
On va dans la (très) grande arène avec tous les grands fauves et on repère le coin ou les autres du Kenyu ont déjà posé les sacs/housses/bouteilles d’eau minérale/hauts de survêtement. Houlà, il y a deux 7ème dan français (JP Carpentier, P Labaye). Tiens, Maître Son a un stand Nippon Budo avec des personnes qui achètent déjà des shinaïs neufs.
De plus en plus de pratiquants arrivent (200 ? Certains de l’étranger). On est maintenant invités à venir sur l’espace central du dojo. Attention, les choses sérieuses commencent. Tous les pratiquants sont alignés pour le salut, 5 lignes de 30 mètres chacune…Grand silence (et petite souffrance pour tenir la position seiza). Présentation des 17 ( !) 8ème dan Japonais par le président de la fédération (très gentil et abordable par ailleurs). Applaudissements et constitution des groupes par niveau. Nous sommes 15 dans notre groupe dont 6 Kenyu.
L’enseignement par atelier des 2 jours commence. Mais pour savoir comment c’était…Il fallait venir. Non mais ! Il y avait tout ce qu’il faut pour bâtir son kendo sur des bases solides.
Il y a l’apprentissage technique et aussi l’ambiance. Pour l’ambiance, les 200 kenshis qui « kiai-ent » en rythme ça fait assez le film «300», des 300 spartiates de la bataille des Thermopyles contre les milliers de soldats Perses ( _« This is madness ! » _ « No. This is Sparta ! »… ). Le 1er matin les vigiles sont accrochés aux filets délimitant le dojo, les yeux écarquillés (on le sait on était à côté)…Ben oui, 200 kenshis c’est aussi fort que 300 spartiates, vous ne saviez pas ?
Les 2 pauses de déjeuner, c’est l’échappée belle en tenue de Kendo dans le quartier chinois, les restaurants et les achats de thé chez Tang-Frères (il manque une poche intérieure au keikogi pour le porte-monnaie quand même).
Pour clôturer le stage il y a les majestueux combats de 8ème dan (si si, comme sur les vidéos de Kendo sur YouTube, mais en vrai) avec lesquels chacun a eu la possibilité de travailler et le discours de vœux de la délégation japonaise.
Fin du stage, les passeports sportifs sont signés par les 8ème dan en personne.
L’après-midi du dimanche est consacré aux passages de dan. 3 jurys 100% japonais. On regarde dans les tribunes emmitouflés dans les pulls et les manteaux à cause du froid après avoir pris une douche. Alain-Nicolas, assis devant nous, note les numéros de passage Kenyu (101A, 102B, etc…) et prépare des remarques individuelles sur les passages en nous expliquant la façon dont les choses s’organisent. Là, on se dit que le stress des passages « kyu » au sein du club, c’est du petit lait à côté de l’épreuve qui consiste à se retrouver devant un jury de cinq ou sept 8ème dan en costumes/cravates tous alignés derrière une grande table et à la mine singulièrement impénétrable. On se rend compte surtout de la grande exigence du Kendo et que cette exigence va croissant au fil des grades.

Bon à savoir pour la suite…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce compte rendu de stage est bien interessant et prouve que les sempai du dojo prenant en charge les debutants, font du bon boulot.
Les stages permettent souvent de faire des progrés importants, pas toujours immédiatement, un temps d'assimilation est souvent nécessaire.
Je félicite tous les jeunes kohai d'avoir fait le déplacement et je m'excuse de ne pas etre aller vous dire bonjour. Moi aussi, j'ai encore appris beaucoup de choses et je compte en tirer profit pour progresser encore. N'oubliez pas que les sempai sont à votre disposition pour vous faire progresser tout en s'améliorant eux même, et que le sensei est le garant de cette "harmonie".

Anonyme a dit…

Joli compte-rendu, ça commémore bien ce week-endo (facile, facile...).
Bravo et merci à tous les débutants qui sont venus les deux jours !

Anonyme a dit…

Merci pour ce petit résumé du stage. Petit car vous l'avez découvert, il faut "y être" pour vraiment comprendre :)
Je suis persuadé que vous ferez de grands progrés dans quelques temps. Gilles l'a bien rappelé, il faut un temps d'adaptation, ou plutôt d'assimilation. Il faut laisser le temps au corps d'intégrer ces nouvelles données avant de pouvoir les exprimer dans son kendo.
Et merci pour cette dernière phrase du résumé :"On se rend compte surtout de la grande exigence du Kendo et que cette exigence va croissant au fil des grades."
Si vous avez compris cela, alors vous avez compris beaucoup de choses sur le kendo... C'est une grande satisfaction pour les personnes qui animent les cours que d'entendre ce genre de phrase dans la bouche des débutants (nous le sommes tous face aux 8e dan).

Gambatte kudasai.